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Il est 19 heures, votre petit bout ne s’arrête pas de pleurer ! Vous pensez avoir tout essayé pour l’apaiser et pourtant rien n’y fait… Cette crise de larme dure depuis déjà une heure et, malgré tous vos efforts, vous vous sentez totalement désemparés. Les pleurs du soir sont une réelle source d’angoisse pour les jeunes parents.
D’ailleurs de nombreux parents subissent ces pleurs sans en comprendre l’origine et beaucoup de questions leur viennent à l’esprit : pourquoi mon bébé pleure davantage le soir ? Combien de temps ça va durer ? Comment faire pour l’apaiser ?
C’est pourquoi mon souhait est de vous permettre de « survivre » pendant cette période difficile !
Voici ce que vous allez découvrir dans cet article :
- À quoi sont liés les pleurs du soir ?
- Comment différencier les pleurs du soir des crises de larmes « classiques » ?
- Une histoire qui porte à la réflexion ;
- LES solutions pour apaiser les pleurs et les cris de votre nourrisson !
Alors, souhaitez-vous aborder vos soirées avec plus de douceur et de sérénité ? 🙂
À quoi sont liés les pleurs du soir ?
🌸 La faute aux coliques ?
De nombreux parents attribuent les pleurs du soir aux coliques du nourrisson.
Même si, les coliques se réfèrent à des crises de larmes prolongés et intenses, cela ne semble pas avoir réellement de cause.
Pourtant, ces épisodes de coliques commencent presque toujours (vous l’avez deviné) en fin d’après-midi ou en début de soirée. Votre enfant est dans un tel inconfort que vous ne savez pas quoi faire…
D’après les pédiatres, environ 20 % des nourrissons souffrent véritablement de coliques. Mais certaines hypothèses avancées précisent qu’il n’y a pas de réelle cause connue !
Certains parents s’imaginent aussi que cela peut-être dû à un rôt bloqué, ou à un problème de reflux…
🌸 Croissance et poussée de faim ?
Au fur et à mesure que votre tout-petit traverse des phases de croissance intense, il peut avoir faim et vouloir se nourrir en grappes. On parle de poussées de croissance autour des 2 à 3 semaines de vie du nourrisson, 6 semaines et 3 mois.
Cette période de transition permet à la maman d’adapter sa production de lait à la croissance du bébé. Et lors de cette période, le bébé nourri au sein est plus demandeur, car il a besoin d’une quantité de lait supérieure.
Il s’agit aussi des périodes auxquelles les pleurs et les cris de votre petit bout s’accentuent. Il existe donc probablement un lien… À méditer !
🌸 Un bébé surmené et surstimulé
Peut-être avez-vous déjà entendu : garder un enfant éveillé plus longtemps, le fera dormir davantage !
Et bien, il s’agit d’une idée reçue. Un bébé qui se sent surmené, ou fatigué aura encore plus de difficultés à s’apaiser.
De plus, si votre petit bout a été surstimulé, il risque de pleurer plus que d’habitude. L’environnement du tout-petit joue donc un rôle important. Eh oui, le système nerveux sous-développé du nourrisson est plus sensible aux lumières vives, aux sons et aux changements de son environnement.
Prêtez y attention, vous remarquerez peut-être que la lumière du téléviseur, les jeux de lumières, ou alors le simple fait d’être dans une pièce avec beaucoup de personnes fait pleurer votre bébé…
🌸 Un rythme qui se met en place !
Les pleurs du soir sont quasi inévitables les premières semaines… D’ailleurs, il a été prouvé que ces crises de larmes sont le reflet de la mise en place de l’horloge interne du bébé !
Eh oui, avant d’avoir un rythme circadien, il passe par des phases d’éveil et de sommeil calme et agité. Puis, petit à petit, il va distinguer le jour et la nuit. En fait, on dit que son horloge biologique se met en place.
En quelques sortes, le nourrisson qui se trouve dans une phase d’éveil agité, n’arrive plus à en sortir. On dit alors qu’il « emballe » sa phase d’éveil.
Puis, au fil des semaines, votre petit bout va trouver son rythme et dormir davantage la nuit. Son rythme s’organise alors selon une durée d’environ 24 heures ; on parle, comme chez l’adulte, de rythme circadien.
Vers l’âge de 6 mois, l’horloge biologique est bien en place. Le bébé est alors capable de bien différencier le jour et la nuit.
Vous l’avez compris, les pleurs du soir sont physiologiques et donc vers 6 mois, ils n’ont plu lieu d’être 🙂
Comment différencier les pleurs du soir ?
Lorsque vous devenez parent, vous vous rendez compte très vite que vous n’étiez pas préparé aux pleurs du soir ! D’autant plus, lorsque vous ne pouvez pas les expliquer, et encore moins calmer les pleurs et les cris de votre bébé…
🌸 Quand commencent les pleurs du soir ?
Ces pleurs incessants se manifestent dès la maternité, ou parfois quelques semaines plus tard.
Ils commencent en général en fin d’après-midi, aux alentours de 18 heures. Mais chez certains nourrissons, les pleurs du soir peuvent démarrer plus tard dans la soirée. En fait, vous allez les reconnaître, car il s’agit de la période ou votre tout-petit se met soudainement à pleurer sans raison apparente et ne s’arrête pas…
Les crises de larmes sont très intenses et rien ne semble apaiser votre enfant. Il s’agit des moments ou les tétées sont infructueuses, ou les berceuses font défaut. Votre bébé pleure et crie jusqu’à devenir rouge et crispé.
Ces crises de larmes sont souvent inconsolables et peuvent même être déchirantes.
🌸 Un passage difficile pour vous, mais aussi pour votre bébé !
La mise en place du rythme jour/nuit est une période difficile à vivre que ce soit pour vous ou votre enfant. Eh oui, votre bébé, qui avait passé une journée plutôt calme se met à pleurer désespérément en fin d’après-midi.
Souvent, vous pensez avoir tout essayé, et rien ne semble pouvoir sortir votre petit bout de ce malaise. Vous êtes alors épuisé et ne savez plus quoi faire. Dans certaines situations, vous pouvez même aller jusqu’à penser que vous êtes une mauvaise maman et que vous n’y arriverez jamais…
Ces moments peuvent être particulièrement difficiles et vous pouvez vite vous sentir totalement dépassés… Ces crises de larmes peuvent être épuisantes, surtout lorsque vous sentez déjà des tensions présentes en vous.
Vous vous sentez impuissante et vous vous posez alors 1000 questions : que dois-je faire ? Qu’est-ce que j’ai mal fait ?
Malheureusement, votre enfant aussi en ressentira les dégâts, et ce surtout au niveau de son sommeil. En effet, un bébé qui pleure, aura plus de difficulté à bien dormir la nuit ou à faire des siestes.
Mais alors, faut-il le laisser pleurer ou au contraire le consoler ? Que pouvez-vous faire pour l’apaiser ?
S’il n’y a pas de remède miracle, il existe bel et bien des astuces pour apaiser les pleurs et les cris des nourrissons. Je vous partage de précieux conseils dans la dernière partie de cet article. Mais avant cela, je tiens à vous raconter une histoire… 😉
Une histoire qui porte à la réflexion
Il y a quelques mois, je décide de rendre visite à une amie qui a accouché 2 semaines plus tôt. Nous sommes samedi en fin d’après-midi, je suis impatiente de voir Nathalie et de faire connaissance avec son petit bout.
Quand je suis arrivée chez mon amie, je l’ai trouvée en larmes et épuisée. Son petit bébé pleurait, hurlait même dans son berceau. Mon amie me confie alors que cela fait plus d’une heure que les pleurs du soir ne s’arrêtent pas. Elle me dit avoir tout essayé : le nourrir, le changer, le bercer… Son nourrisson est INCONSOLABLE.
Inquiète, je cherche des solutions pour aider Nathalie. Je me sens triste de la voir si mal et dans une telle détresse. Je lui propose alors d’aller prendre l’air un instant et de prendre la relève avec son petit bout.
30 minutes plus tard, elle revient, son bébé s’est apaisé et a réussit à trouver le sommeil.
Soulagée, mon amie me remercie. Cependant, quelques minutes plus tard, je sens que la culpabilité et un sentiment de mal-être montent en elle.
Elle s’effondre : » Je suis nulle comme maman, je n’arrive même pas à calmer les pleurs et les cris de mon bébé… Alors que toi, tu le rencontres pour la première fois et direct, tu y arrives ! Peut-être que je ne suis pas faites pour être mère ! «
Entendant les paroles de Nathalie, je l’ai réconforté avant d’entamer une discussion plus profonde…
À votre avis, pourquoi cette maman a tant de difficultés à faire face aux crises de larmes de son enfant ?
Si je vous partage cette histoire, ce n’est pas sans intérêt ! Je vous explique tout dans cette dernière partie 🙂
LES solutions pour apaiser les pleurs et les cris !
Je vais vous proposer des solutions simples et efficaces qui peuvent aider à soulager les pleurs du soir.
🌸 L’attitude du parent face aux pleurs du soir
Prendre soin de soi
Nathalie, a accumulé beaucoup de tension et son bébé le ressent. Elle est complètement focalisée sur le fait que son enfant pleure. Et donc, son petit bout ressent ses angoisses et ses craintes. C’est de cette manière qu’on rentre dans un cercle vicieux !
C’est pourquoi, il est tout aussi important de prendre soin de soi. Par exemple en se réservant des moments propices au bien-être, à la détente. Vous pouvez alors prendre un bon bain chaud, faire une virée entre copines…
Vous l’avez compris, l’idée est de vous réserver des moments rien que pour soi pour « souffler » un peu. Puis, lorsque vous rentrez du travail, déposez votre sac sur le seuil de la porte, comme on dit, afin d’éviter de ramener les tensions accumulées de la journée.
Être capable de passer la main
Alors, parfois, le simple fait de confier au papa, ou à un ami bienveillant permettra à l’enfant de ne pas ressentir le stress et de se sentir en sécurité.
Lorsque je travaillais dans un service de maternité, il n’était pas rare de voir des parents demander de l’aide pour apaiser leur enfant. En effet, certaines mamans sont complètement démunies lorsque leur bébé pleure beaucoup, ce qui peut tout à fait se comprendre !
Demander de l’aide aux soignants était ce qu’il y avait de mieux à faire dans cette situation.
Préserver son énergie
Si vous êtes seule, il est primordial de trouver une solution dans l’immédiat pour apaiser votre enfant afin de ne pas vous remettre en question et que cela vous ronge toute la soirée.
Le simple fait de vous décentrer de cette spirale de tension négative, permet déjà à votre bébé de calmer ses pleurs.
Par ailleurs, si les deux parents sont présents, prenez un moment pour faire le point entre vous. Surtout, rester calme et ne vous exciter pas.
Lequel d’entre vous est le plus fatigué ?
Si c’est le papa, alors prenez l’enfant avec vous et laisser lui le temps de se détacher de la situation, puis se concentrer sur autre chose. Votre enfant ressentira alors uniquement vos énergies positives, qui lui permettront de s’apaiser.
Récitez un mantra
Répétez-vous sans cesse : » tout va bien, je suis une super maman « ou une autre affirmation positive.
L »essentiel est que cela vous parle et fasse écho en vous. De cette manière, vous allez convaincre votre cerveau que tout va bien et donc, cela influera sur la prise en soin de votre enfant. Vous pouvez même écrire votre affirmation sur le miroir de votre salle de bain pour vous aider à reprogrammer votre cerveau et ainsi enlever vos doutes et vos peurs quant à votre rôle de maman !
🌸 S’isoler dans un endroit calme
Enlever les sources de stimuli
Une fois que vous êtes prête mentalement et physiquement pour prendre soin de votre petit bout, isolez-vous avec lui.
Vous allez pouvoir mettre en place des moyens qui vont calmer les pleurs et les cris de votre bébé. Le plus important est de ne surtout pas le surmené davantage ! Pour cela, éloigner vous de tous les stimuli comme la TV, une forte lumière, les autres membres de la famille.
Un endroit calme
La seule façon de calmer les pleurs du soir, est de l’apaiser en lui procurant le plus de calme possible et le plus de sécurité.
Par exemple, vous pouvez vous retrouver dans une pièce calme, un peu sombre, ou vous vous sentez bien.
🌸 Communiquer avec votre enfant
Pour calmer les pleurs du soir, n’hésitez pas à parler doucement à votre bébé. Dites lui que tout va bien, que vous êtes là. Vous pouvez aussi lui murmurer des petits sons. L’objectif est de lui montrer que vous n’êtes pas indifférente à ses larmes.
» Je ne sais pas pourquoi tu pleures, ni comment t’aider à t’apaiser, mais tu vois, je fais de mon mieux et je suis là près de toi « .
À défaut de ne pas pouvoir stopper les crises de larmes, de la tendresse et des paroles bienveillantes ont un effet positif à long terme.
🌸 Le pouvoir de la succion
Certains nourrissons ont un fort besoin de téter, et ce, surtout avant l’âge de 6 mois. Certaines mamans n’hésitent donc pas à proposer le sein ou la tétine pour apaiser leur enfant [petit rappel : la tétine n’est pas favorable pour l’enfant allaiter au sein]
La succion fait parti des reflexes archaiques du bébé. Et ce réflexe inné a aussi un rôle anti-douleur et anti-stress !
🌸 Le maternage proximal est LA base !
Grâce au maternage proximal, votre nouveau-né trouve la place qui lui est naturellement destinée, c’est à dire, auprès de vous.
La bienveillance et l’empathie sont alors au rendez-vous même si cela demande une certaine disponibilité et de la patience. Le maternage proximal apporte beaucoup à votre enfant et les bienfaits se font vite sentir que ce soit pour vous ou votre petit bout.
Le peau à peau
Faire du peau à peau stimule la sécrétion d’ocytocine. Il s’agit de l’hormone d’attachement et du bien-être. Alors, une fois installé en peau à peau, votre bébé aura une sensation d’apaisement.
De plus, cela permet également de vous apaiser et de développer le lien mère enfant.
Lorsqu’il est contre vous, vous pouvez essayer des techniques de respiration. L’idée est que votre nourrisson cale sa respiration sur la votre afin de se calmer les pleurs et les cris petit à petit.
Le portage
Même si les pleurs du soir sont intenses et agités, essayez d’installer votre bébé en écharpe. Pour cela n’hésitez pas à le faire en demandant de l’aide.
Le fait d’être tenu près de vous et doucement bercé suffit à le calmer. Il retrouve alors les mêmes sensations que lorsqu’il était in utero.
Le massage
Le massage bébé est un très bon moyen de renforcer le lien mère enfant, mais aussi de réduire le stress chez votre enfant.
Récemment, j’ai écris un article expliquant tous les bienfaits du massage et comment le faire.
Je vous conseille vivement d’aller jeter un œil en cliquant ICI.
Pour conclure sur les pleurs du soir
Les pleurs du soir peuvent être très stressants et vous pouvez vite vous sentir dépassée, excédée. Si vous craignez de perdre la maîtrise de vous-même, n’hésitez pas à passer le relais à une personne bienveillante.
Par contre, si vous n’avez personne à proximité, et que vous n’en pouvez plus : laisser votre petit bout dans son lit en sécurité le temps de l’apaiser et vous aussi.
Rappelez-vous simplement que cette situation finira par s’améliorer ! Les pleurs du soir s’apaisent avec le temps, c’est toujours le cas. Alors, d’ici quelques semaines, les séances de pleurs et de cris de bébé appartiendront au passé.
Je vous envoie beaucoup de courage et de pensées positives dans ces moments difficiles. Et surtout, prenez soin de vous 💖
Partager vos avis, questions ou expériences. Les commentaires sont très appréciés 🙂
Quels sont vos petits secrets et astuces pour apaiser les pleurs du soir de votre bébé ?
Source : Réseau Morphée
Crédits photos : Jupiter images, NiKolayK, SonerCdem, g-stockstudio sur Canva
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J’en serai ravie 🙂
Je vous souhaite un bel épanouissement dans votre rôle de maman,
À très bientôt,
Super article, précis, intéressant et simple à lire !
J’aurai aimé le connaître il y a quelques années…. 😩
Merci Matthieu !
Il vaut mieux tard que jamais non ? 🙂
Bonjour Sophie,
Super cet article! J’aime beaucoup notamment tes premières idées comme savoir prendre soin de soi et savoir passer la main. Beaucoup de parents s’épuisent dans ce type de situation et je suis sûre que nos petits bouts le sentent également… Ce sont d’excellents conseils!
Emy
https://lesanimaginables.com
Salut Emy, merci pour ton commentaire. C’est vrai que les pleurs du soir sont loin d’être une étape facile !
En espérant que cet article puisse aider un maximum de parents 🙂