coliques-du-nourrisson

Votre bébé pleure et se tortille ? « Eh bien, c’est à cause de la colique du nourrisson ! »

Quel jeune parent n’a jamais entendu cette phrase ?!!

En réalité, que se cache t-il derrière ce mot ?

Saviez-vous que les coliques du nourrisson ont la même définition que les pleurs intenses 🙄 ? 

Eh oui, c’est aussi le nom donné aux pleurs persistants inexpliqués d’un tout-petit par ailleurs en bonne santé.

C’est un peu flou tout ça n’est-ce pas ? 

De plus, à travers ma pratique, j’ai aussi constaté à quel point, il s’agit d’une épreuve difficile pour vous (et vos petits bouts !). 

Alors, dans cet article, j’ai choisi d’aborder le sujet en long, en large et en travers. D’ailleurs, au fil de votre lecture, vous allez aussi découvrir plusieurs témoignage de mamans 🙂

Voici ce que vous allez découvrir :

  • Colique du nourrisson : on parle de quoi exactement ?
  • Quelles peuvent être les causes ? 
  • Comment soulager votre enfant ? 

 

Colique du nourrisson : on parle de quoi exactement ?

Selon la définition du dictionnaire, le mot colique fait référence à une douleur aiguë dans l’abdomen due à un spasme, une obstruction ou une torsion.

En revanche, lorsque l’on parle de colique du nourrisson, une cause spécifique telle qu’une douleur abdominale est laissée de côté.

🌸 Colique du nourrisson : une définition similaire aux pleurs du soir !

Les coliques du nourrisson sont définies selon la règle des 3 Wassels(1) :

  1. bébé de plus de 2 à 3 semaines
  2. pleurs intenses plus de 3 heures par jour
  3. pendant plus de 3 jours par semaine

Plus précisément, ils sont décrits comme des pleurs persistants inexpliqués plus de 3 à 4 heures par jour chez un tout-petit en bonne santé.

Les épisodes de pleurs ont souvent lieu à la même heure chaque jour, généralement entre 18 et 22 heures au cours des premiers mois de vie.

L’autre jour, une maman me témoignait : 

« Je suis en plein dedans ! J’ai aussi observé mon bébé avec ses poings serrés, le visage tout rouge et qui levait ses genoux. Et puis, il réclame souvent le sein et s’en éloigne aussi tôt, un peu comme s’il avait mal… Je ne sais plus quoi faire pour l’aider… »

Ces signes sont aussi très fréquents chez un tout-petit souffrant de colique du nourrisson !

Dans la dernière partie de cet article, je vous partage plusieurs pistes pour soulager votre petit bout 😉

Mais avant, sachez qu’il est important d’envisager toutes les causes possibles des pleurs inexpliqués !

Eh oui, car un diagnostic de colique du nourrisson peut conduire certains parents à arrêter l’allaitement plus tôt qu’envisager (2).

Les lectrices de cet article ont aussi lu :  Pourquoi mon bébé pleure ? Comment l'apaiser ?

 

🌸 Combien de temps durent les pleurs inexpliqués ?

On dit généralement que la colique du nourrisson commence aux alentours des 2 à 3 semaines et s’arrête après quelques mois.

Certaines sources rapportent qu’elle s’arrête généralement à 3 mois, lorsque le système gastro-intestinal du bébé arrive à maturité (3).

D’autres auteurs affirment qu’elles durent environ 6 mois (4)… 

En fait, c’est comme pour beaucoup de choses, il n’y a pas vraiment de mode d’emploi !

L’autre jour, je discutais aussi avec Stéphanie, une jeune maman qui sortait de la maternité. Elle se demandait : est-ce que mon bébé nourri au sein peut avoir des coliques ?

Eh bien la réponse est OUI !

Un enfant allaité peut aussi avoir des épisodes de pleurs inexpliqués.

Par exemple, les symptômes de type colique du nourrisson peuvent être associés à une allergie à un aliment du régime alimentaire de leur mère ou à d’autres causes possibles.

Je vous détaille tout ça juste en dessous 😉

colique du nourrisson
bébé de 2 semaines souffrant de colique du nourrisson

 

Quelles peuvent être les causes de colique du nourrisson ?

Nombreuses sont les personnes à penser que les coliques sont causées par une douleur abdominale quelconque comme les maux de ventre.

Et avant de rentrer en école de puéricultrice, moi aussi, je pensais cela !

Puis, en faisant des recherches, je me suis rendu compte que le mot colique du nourrisson est un terme un peu « fourre-tout ».

Les médecins l’utilisent pour décrire des pleurs intenses et inconsolables lorsqu’ils ne savent pas ce qui se passe.

C’est aussi pour cette raison, que les coliques du nourrisson sont généralement décrites comme « des pleurs inexpliqués chez un bébé en bonne santé ». 

En d’autres termes, on ne sait pas exactement ce qui cause les coliques !

il n’y a pas de réponse ou de remède unique.

Eh oui, car chaque enfant pleure pour des raisons différentes.

Je tiens tout de même à vous partager le fruit de mes recherches qui donnent quelques pistes possibles des pleurs inexpliqués…

1 – L’allergie au lait de vache ?

L’une des premières choses à envisager est de savoir s’il ne s’agit pas d’une intolérance à un élément de l’alimentation de votre nourrisson !

Par exemple, il peut s’agir d’une allergie à l’un des ingrédients des préparations pour nourrissons ou des aliments solides.

Et comme je vous le disais, un bébé nourri exclusivement au sein peut parfois réagir à un allergène via le lait maternel.

Eh oui, certains peuvent être très sensibles à certaines protéines alimentaires et peuvent même avoir été sensibilisés avant la naissance.

Je vous partage quelques études intéressantes établissant le lien entre le transfert de protéine de lait de vache ou de protéines allergènes dans le lait maternel et les symptômes de colique. 

Comment reconnaître les symptômes d’une allergie alimentaire ?

Les principaux symptômes peuvent inclure des pleurs et un comportement agité !

D’autres symptômes peuvent se manifester, comme des reflux, des flatulences, des selles abondantes ou de la constipation, des problèmes de peau… 

Comment agir si une allergie alimentaire est envisagée ?

  1. Éliminer la maladie comme cause des pleurs.
  2. Tenir un journal de ce que vous (et/ou votre enfant) avez mangé pendant au moins 2 semaines en précisant vos envies, les dégoûts de certains aliments (s’il y en a !), les allergènes ingérés.
  3. Noter son comportement chaque jour. 

Quels aliments sont susceptibles de provoquer des coliques chez un enfant nourri au sein ?

Cette étude montre que la consommation maternelle de légumes crucifères, de lait de vache, d’oignon ou de chocolat pendant l’allaitement maternel exclusif est associée à des symptômes de colique du nourrisson. 

What ?! 

Le chocolat aussi me diriez-vous ?

Oui oui, c’est pourquoi, il peut-être intéressant de faire un régime d’éviction de ces aliments pendant au moins 2 semaines.

L’idée est alors de retirer de votre alimentation les produits allergènes (en commençant par les plus à risques comme les produits laitiers).

Bien sûr, renseignez-vous auprès de votre pédiatre / médecin pour avoir la conduite à tenir !

Si la cause est une allergie ou une intolérance, les coliques de votre petit bout se calmeront lorsque l’aliment déclencheur sera éliminé de votre régime alimentaire.

 

2 – Les reflux ?

Le reflux est aussi devenu une explication populaire des pleurs inexpliqués.

Plusieurs auteurs le décrivent comme « la nouvelle colique » et craignent que le reflux ne soit trop diagnostiqué et que les médicaments ne soient trop prescrits (5).

Les régurgitations après certaines tétées peuvent être un événement normal et ne causent généralement pas de douleur.

Comme je vous l’expliquais plus haut, le reflux peut être associé à une allergie !

Il existe aussi une autre forme plus grave de reflux appelée reflux gastro-œsophagien (RGO).

D’ailleurs, si un diagnostic de RGO est posé : il ne s’agit pas de coliques, car il y a maintenant un diagnostic.

 

3 – Le type de maternage et attentes parentales ?

La colique du nourrisson survient principalement dans les régions industrialisées !

Un bébé a besoin d’être en contact étroit avec sa maman. Mais ça, vous le saviez déjà n’est-ce pas ? 🙂

Eh oui, certains sont plus sensibles que d’autres si les parents essaient d’adopter une approche plus détachée.

La colique du nourrisson est rarement observée dans les cultures qui pratiquent le maternage proximal et ou les régimes alimentaires sont « moins occidentaux ». 

Comme le montre cette étude, un tout-petit nourris au sein à la demande et portés en contact physique étroit avec un de ses parents pendant de nombreuses heures, jour et nuit, pleurent rarement.

L’effet miroir

Saviez-vous qu’un enfant très proche de sa maman peut sentir quand elle est stressée ?

Cela peut aussi expliquer pourquoi un bébé pleure davantage… D’ailleurs, il est vite facile de « tomber » dans un cercle vicieux. 

Mélodie, une autre maman, me partageait son vécu :

 » J’ai repris le travail lorsque Mathis avait 2 mois et demi. Et franchement, je n’étais pas bien psychologiquement. Déjà que j’appréhendais de laisser mon bébé à garder… J’ai aussi dû prendre beaucoup sur moi, car de nombreux changements ont eu lieu dans la boite où je travaillais. Avec le stress et le manque de sommeil, je me suis vite sentie désemparée… Et j’ai tout de suite senti que ça impactait sur l’état de Mathis, il était beaucoup plus agité en soirée ».

Le degré de réponse aux pleurs

Dans de nombreux cas, les pleurs sont soulagés lorsque les parents acceptent les besoins de leur enfant et interviennent rapidement lorsqu’il pleure. 

Cependant, si la proximité ne soulage pas les pleurs, il y a probablement un autre problème à résoudre !

Les lectrices de cet article ont aussi lu :  Découvrez LE secret pour être une maman epanouie

 

4 – Le tempérament du bébé ?

Certains auteurs pensent que la personnalité du tout-petit est parfois à l’origine de pleurs inexpliqués.

Eh oui, car certains sont très sensibles et réactifs à leur environnement et une fois que leurs sens ont été surchargés, ils peuvent mettre beaucoup de temps à s’apaiser.

Trop fatigué/stimulé ?

Parfois, lorsqu’un nourrisson est trop sollicité, il peut se sentir surmené. Et toutes ces tensions accumulées se communiquent généralement par des pleurs.

Julia, témoignait que bien souvent une longue tétée était parfaite pour apaiser son bébé lorsqu’il était très fatigué. 

Mais, comme je le dis souvent, chaque enfant est unique !

Par exemple, dans le cas de Béatrice, son petit bout était incapable de s’endormir ou de se détendre et il refusait même le sein.

Ou sous-stimulé ?

Un autre point de vue est qu’un bébé peut aussi se sentir sous-stimulé et ne pas être fatigué alors que ses parents s’y attendent.

Eh oui, un enfant se développe grâce à une variété d’expériences sensorielles riches. 

Alors, le fait de rester dans un environnement peu sensoriel pendant de longues périodes peut provoquer des pleurs et un comportement instable.

C’est aussi pour cette raison qu’un tout-petit aime beaucoup être porté 😉 Ainsi, il peut voir ce que vous faites et être tout près de vous.

 

5 – Les problèmes d’alimentation ?

Selon l’auteur Marsha Walker, une association entre les problèmes d’alimentation et les coliques a été constatée chez certains enfants.

Par exemple, chez ceux ayant des difficultés à coordonner la succion, la déglutition et la respiration ou ceux qui souffrent de reflux peuvent avoir plus d’épisodes d’inconfort lié à l’alimentation et être moins réactifs pendant la tétée.

Mais, il n’est pas clair si la colique du nourrisson est la cause des problèmes d’alimentation ou si les problèmes d’alimentation sont une cause  !

Gardez à l’esprit que les pleurs sont également un signe de faim… 

Un autre point intéressant du livre :

La cholécystokinine (une hormone impliquée dans l’appétit et la digestion) peut être plus faible chez les nourrissons souffrant de coliques.

 

6 – Une surcharge en lactose ?

Saviez-vous que le lactose est le principal sucre du lait maternel ?

Et ce sucre est digéré par une enzyme appelée lactase, fabriquée dans la paroi de l’intestin du bébé.

Ok ok et ou veux-tu en venir Sophie ?

Eh bien, si vous allaitez à la demande et que vous offrez le premier sein jusqu’à ce qu’il soit terminé avant d’offrir le second, la quantité de lactose dans le lait maternel sera parfaite pour une digestion optimale.

En fait, à mesure que vous allaitez, votre lait devient progressivement plus gras, c’est ce que l’on appelle lait de fin de tétée (et donc moins sucré !). 

En revanche, si votre enfant reçoit trop de lactose trop rapidement ou si quelque chose interfère avec la production de lactase, cela peut empêcher le lactose d’être digéré correctement.

De plus, une trop grande quantité de lactose passant rapidement dans l’intestin peut provoquer des symptômes semblables à ceux des coliques, tels que l’agitation au sein, des maux de ventre, des gaz excessifs et des selles vertes et abondantes. 

Et enfin, une allergie peut aussi endommager la paroi de l’intestin qui produit l’enzyme lactase, de sorte que l’allergie et la surcharge en lactose peuvent être présentes ensemble.

Ca en fait des infos tout ça !

 

7 – Un lien entre colique du nourrisson et cigarette ?

Les études actuelles montrent qu’il est préférable pour une mère fumeuse d’allaiter son enfant que de ne pas l’allaiter (9).

Eh oui, l’intérêt de l’allaitement est démontré contre les infections respiratoires surtout s’il dure plus de 6 mois et particulièrement dans un contexte où l’enfant est exposé au tabagisme passif et/ou via le lait maternel. 

En revanche, chez une mère fumeuse et non-allaitante, le risque de maladies respiratoires est multiplié par 7 !

À savoir, le risque de coliques est également plus élevé chez les mères allaitantes fumeuses !

Une étude a révélé que les bébés sont 2 fois plus susceptibles d’avoir des coliques lorsque la mère fume y compris pendant la grossesse et après la naissance (l’allaitement réduit légèrement cet effet.)

Le même effet est observé lorsque les mères utilisent des substituts nicotiniques, ce qui suggère que la nicotine joue un rôle dans les coliques…

Alors, bien évidemment, il serait primordial de ne pas fumer.

Auquel cas, il peut être très intéressant de réduire votre consommation de tabac voire d’envisager un arrêt complet en vous faisant accompagner.

 

8 – La migraine du nourrisson : une nouvelle théorie ?

En approfondissant mes recherches, j’ai découvert qu’un bébé est plus susceptible de souffrir de coliques si les migraines sont présentes dans la famille !

Aussi, un enfant est plus susceptible de développer des migraines plus tard dans sa vie s’il souffrent de coliques infantiles (11). 

Bon, clairement, je n’ai pas envie de vous embrouiller avec cette histoire de migraine, car j’ai trouvé peu d’infos sur le sujet. 

En fait, les chercheurs ne savent pas encore si les bébés souffrant de coliques présentent des symptômes similaires à ceux subis par une personne plus âgée souffrant de migraine. Mais, en tout cas, les liens sont suffisamment forts pour justifier.

 

9 – Et le microbiome ?

Saviez-vous que le microbiome joue un rôle important dans notre santé et notre bien-être ?

En fait, le microbiome est le nom utilisé pour désigner la communauté de micro-organismes vivant sur et dans notre corps.

Mais alors de quoi dépend l’équilibre des espèces bactériennes au sein du microbiome d’un bébé ?

Eh bien, il varie en fonction du :

  • mode de naissance (par voie vaginale ou par césarienne) ;
  • mode d’alimentation (lait maternel ou préparations pour nourrissons) ;
  • et de son exposition aux antibiotiques !

Bactéries indésirables et coliques

Des recherches ont établi un lien entre une présence élevée de « mauvaises » bactéries et une présence plus faible des « bonnes » » bactéries dans les intestins d’un nourrisson souffrant de colique.

Il existe également des liens entre les mauvaises bactéries et les gaz/inflammation dans l’intestin.

Que penser des probiotiques ?

Eh bien, les probiotiques peuvent aider à soulager les coliques du nourrisson. 

Mais, toutes les études ne montrent pas que les probiotiques aident à réduire ces symptômes. Ils peuvent contenir des allergènes inconnus !

Alors, le mieux est de vous renseigner sur le type de probiotique auprès de votre pédiatre si vous souhaitez en donner à votre enfant…

 

10 – Une douleur physique ?

Parfois, un bébé peut avoir une douleur physique après sa naissance, ce qui peut rendre difficile le fait d’être tenu ou d’être nourri dans certaines positions.

La thérapie physique peut être utile dans certains cas !

Mais, selon les études, les résultats varient :

  • Une étude a révélé que la chiropraxie peut être utile chez un nourrisson souffrant de coliques.
  • Une autre n’a trouvé aucune preuve directe des avantages de l’ostéopathie crânienne ou de la manipulation de la colonne vertébrale pour soulager les symptômes de coliques.

Personnellement, je pense qu’il peut être intéressant de vous faire votre propre avis !

Chaque enfant étant unique… (oui oui je me répète 🙂 )

 

11 – Et les gaz ?

L’excès de gaz est souvent accusé de provoquer des coliques ! Vous l’avez certainement entendu vous aussi, n’est-ce pas ?

Il n’a pas été prouvé qu’il existe un lien entre l’excès de gaz et les coliques.

Voici une explication : 

L’excès d’air avalé ne passe généralement pas dans les intestins, mais est roté dans l’œsophage, tout comme nous rotons pour nous soulager après avoir pris une boisson gazeuse.

Nous avons vu aussi que les gaz excessifs peuvent être un symptôme d’allergie ou d’intolérance.

Et généralement, les coliques disparaissent une fois que l’allergie ou l’intolérance est éliminée du régime alimentaire de la mère…

12 – La vitamine D ?

Dernièrement, sur Instagram, de nombreuses mamans partageaient leurs expériences et alertaient sur certaines Vitamine D… 

 » Certaines vitamines D provoquent des coliques  » 

Voilà ce qui en est ressorti… Peut-être avez-vous aussi entendu ce genre de discours ?

Effectivement, selon les compositions des différentes marques, toutes les vitamines D ne se valent pas… 

Par exemple, certaines vitamines D contiennent de la fleur d’oranger qui est réputé pour provoquer des coliques, d’autres contiennent un/des perturbateur(s) endocrinien(s)… 

À vrai dire, on entend un peu de tout et son contraire à ce sujet… 

Alors, ce que je peux vous conseiller, c’est vraiment de vous renseigner sur la composition !

Bon, je pense que nous avons fait le tour de la question : quelles peuvent être les causes de colique du nourrisson ?

Auquel cas, si vous en avez entendu d’autres, vous pouvez les partager en commentaire juste en dessous 😉

 

colique-du-nourrisson-portage
le portage : une solution efficace pour soulager les coliques du nourrisson

 

Comment aider mon bébé souffrant de pleurs inexpliqués ?

Une question que se posent à peu près tous les parents, n’est-ce pas ?

Et si vous êtes en train de lire cet article, c’est peut-être parce que vous êtes en plein dedans ? 

Alors voici quelques pistes pour vous aider à passer cette période difficile !

1 – Continuer à allaiter

L’allaitement est l’alimentation biologiquement normale pour un tout-petit et la plus facile à digérer.

De plus, allaiter lui procure un contact étroit avec vous, de la chaleur et une protection immunitaire optimale.

L’effet de l’allaitement sur la douleur

Saviez-vous qu’allaiter soulage aussi la douleur pour votre petit bout ? 

Je me souviens lorsque j’exerçais en maternité/Unité Kangourou, on proposait souvent au couple mère/enfant de réaliser certains soins perçus comme « douloureux » lorsque le nouveau-né était au sein.

Le lait maternel et la mélatonine

Voici une autre étude intéressante sur le lait maternel et la mélatonine !

En fait, la mélatonine est une hormone qui régule le cycle du sommeil et détend les muscles de l’estomac et des intestins. 

Conséquence ?

Allaiter est plus susceptible de le protéger contre les symptômes de type colique.

Et si j’introduis des préparations pour nourrissons ?

Eh bien, il n’a pas été démontré que les préparations spécialisées améliorent les niveaux de confort (6).

De plus, une autre étude explique que le passage au lait maternisé risque d’aggraver les symptômes (7).

 

2 – Privilégier la proximité

Il est très réconfortant pour votre bébé qui souffre d’être tenu et câliné par vous-même ou une personne qui s’en occupe. 

Le réconfort n’élimine pas toujours son malaise, mais il peut au moins sentir qu’il n’est pas seul dans cette épreuve.

Comment accompagner au mieux mon bébé ?

Répondre aux pleurs rapidement
Le portage
  • Porter votre bébé aussi souvent que possible (les écharpes de portage sont souvent très appréciées des jeunes parents) ;
  • De même que le portage en position verticale peut l’aider à faire son rot plus facilement si c’est la cause de son agitation (d’ailleurs, beaucoup aiment être dans cette position) ;
  • Tenir votre nourrisson sur le ventre (en position couchée) peut aussi l’aider comme sur la photo juste en-dessous.
colique du nourrisson
colique du nourrisson : position pour le soulager
L’allaitement

Allaiter fréquemment votre enfant pour le nourrir, le réconforter et aussi soulager sa douleur (Cf paragraphe juste au-dessus) 😉

Le contact
  • Le contact peau à peau peut être très réconfortant ;
  • Le massage peut aider ;
  • Certains aiment aussi être emmaillotés pour se sentir contenus même s’ils ne peuvent pas être tenus dans les bras, tandis que d’autres n’aiment pas être retenus.
Agir sur l’environnement 
  • Essayez de bouger avec votre enfant : par exemple : bercer-le, danser avec votre bébé dans les bras ou marcher avec lui peut le détendre ;
  • Un changement de décor et la stimulation sensorielle qui l’accompagne peuvent aussi le distraire. Alors pourquoi ne pas tenter une promenade en plein air ?
  • Ajuster le niveau sonore : la musique ou le chant peuvent calmer certains bébés, tandis que d’autres préféreront une pièce sombre et tranquille.
Et les médicaments sont-ils efficaces ?

Eh bien, il n’y a aucune preuve !

Lorsque la colique se définit par des pleurs inexpliqués, il est peu probable qu’un médicament en vente libre soit d’une grande utilité.

Comme le montre cette étude, les analgésiques (anti-douleurs) ne sont pas recommandées pour les nourrissons.

De même que les gouttes contre les coliques contenant de la siméthicone n’ont pas fait la preuve de leur efficacité ! (8)

 

3 – Se renseigner pour faire un régime d’éviction

Vous suspectez une allergie chez votre bébé allaité ?

Alors, il serait intéressant d’en discuter avec votre pédiatre.

Il vous proposera certainement d’éliminer les allergènes en modifiant votre régime alimentaire par le biais d’un régime d’éviction plutôt que de supprimer complètement le lait maternel.

Puis, une fois que l’aliment déclencheur sera exclu de votre alimentation, les symptômes de votre petit bout s’amélioreront généralement dans les 3 ou 4 jours.

Même si parfois, il faut attendre 2 à 4 semaines pour constater une amélioration complète. Cela peut être dû au temps de guérison des dommages causés à l’intestin !

Les lectrices de cet article ont aussi lu :  Y a t-il des aliments à privilégier et/ou à éviter pendant l'allaitement ?

 

4 – Quelques mots pour conclure : ne restez pas seul !

S’occuper d’un bébé qui pleure et qui est difficilement consolable peut être très stressant

C’est pourquoi, il est aussi nécessaire d’obtenir le max de soutien possible de votre entourage.

Je suis certaine que votre chéri, une amie ou toute personne bienveillante autour de vous sera ravie de vous aider 🙂

C’est normal de vous sentir dépassé parfois et d’avoir besoin d’aide… 

Gardez confiance en vous, vous êtes déjà une super maman au vu de combien, vous vous investissez auprès de votre petit bout.

Alors, ne restez pas seul ❤️

Partager ici vos expériences et/ou appréhensions sur les colique du nourrisson. Comment avez-vous gérer cette situation ?

Sources :

Etudes

(1) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6091773/

(2) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17661591/

(3) Lawrence et Lawrence, Breastfeeding A Guide for the Medical Profession , 2016

(4) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26581647/

(5) https://www.jpeds.com/article/S0022-3476(11)00897-3/pdf

(8) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8008533/

Autres sources :

Reijneveld SA et al., Infantile colic : maternal smoking as potential risk factor, Arch Dis Child 2000 ; 83(4) : 302-3.

(7) Wambach et Spencer, 2020 & Lawrence, 2016

(9) https://www.lllfrance.org/vous-informer/fonds-documentaire/allaiter-aujourd-hui-extraits/1168-56-allaitement-et-tabac

(11) (Romanello et al 2013 ; Sillanpää et Saarinen 2015).

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